As Hiper Mulheres, Leonardo Sette, Carlos Fausto, Takuma Kuikiro, 2011, 80′

Au village Kuikuro d’Ipatse, dans le Haut Xingu, une vieille femme sent qu’elle va bientôt mourir. Elle souhaite chanter et danser une dernière fois lors du Jamurikumalu, un rituel auquel participent toutes les femmes des villages alentours. Les répétitions commencent ; les plus jeunes apprennent de leurs aînées les chants traditionnels, les plus âgées se souviennent, chacune prend la place qui lui est due. Quant aux hommes, ils endossent parfois un rôle surprenant…

La terre des hommes rouges, Marco Bechis, 2008,1h46.

Dans la région du Mato Grosso do Sul, un groupe d’Indiens Guarani se rebelle contre les propriétaires terriens qui les exploitent. Marco Bechis révèle avec une force saisissante la tragédie quotidienne des Indiens, et leur terrible face-à-face avec les Blancs. Une fiction tournée avec d’authentiques Guaranis, une belle fresque ample et puissante qui a l’originalité d’adopter leur point de vue et d’entrer dans leur perception du monde

Yanomami de la rivière de miel, Volkmar Ziegler et Pierrette Birreaux, 1984,56′.

es Yanomami, qui vivent dans le Nord de l’Amazonie au Brésil, ont su garder leurs traditions. Le film suit leur vie quotidienne : construction d’une maison communautaire, déplacement en forêt, travail dans les plantations, scènes de cueillette, de pêche, de chasse. L’importance des mythes et de la forêt souligne l’imbrication, dans leur univers, du matériel et de l’imaginaire.

Le jour où j’ai vu l’homme blanc, Mari Corrêa, Kumaré Ikpeng, 2005,52′

Il y a quarante ans, sur les rives du Rio Jatoba au Brésil, au milieu de la forêt amazonienne, la tribu de guerriers indiens Ikpeng, réputés pour leur agressivité, rencontrait pour la première fois les hommes blancs. Le film donne la parole aux Ikpeng eux-mêmes, et leur demande de raconter ce moment décisif et irréversible de leur vie. Nous découvrons une autre version de cette histoire, nous changeons d’angle. Dans cette version où les rôles sont inversés, nous sommes les étrangers avec nos coutumes et notre culture. L’originalité du film tient au fait que le regard porté sur la rencontre entre les indiens Ikpeng et les Blancs, est celui de l’indien lui-même. Il est le réalisateur, partie prenante des événements du récit, qui comprend de l’intérieur les motivations, les émotions, les sentiments de ceux qui en sont les acteurs. À l’époque de la première rencontre avec l’homme blanc, la tribu regroupait une centaine de personnes qui vivaient isolées sur les rives du Rio Jatoba. Depuis, la tribu a migré vers la réserve Xingu. Les vieillards Ikpeng se rappellent encore cette rencontre qu’ils racontent avec un mélange de tristesse et d’humour, teinté de nostalgie pour un temps où les Blancs étaient inconnus, où ils vivaient totalement libres et autonomes sur leurs terres ancestrales

Les Kayapo sortent de la forêt , Michael Beckham , 1989, 53 ‘.

Au début de l’année 1989, les Kayapos s’allient à d’autres Indiens du Brésil pour participer à un regroupement des tribus à Altamira – site pressenti d’un énorme barrage hydro-électrique qui inondera une grande partie de la vallée du Xingu. Le rassemblement est également un événement médiatique qui permet aux Kayapos et à leurs alliés de faire connaître leur situation à la presse internationale. Le film s’intéresse à la capacité des Kayapos à manipuler les médias, tel le chef Rop-ni qui met en scène son arrivée avec la pop-star Sting ainsi qu’aux tensions qui surgissent lors de la planification complexe de la réunion d’Altamira. Un guerrier Kayapo, Payakan, réussit à rassembler autour de cette cause commune, des groupes auparavant hostiles et ennemis. La tension monte lorsque, quelques jours seulement avant la conférence, Payakan est transporté d’urgence à l’hôpital pour une opération chirurgicale, et qu’il devra abandonner son lit d’hôpital pour assurer la survie de l’alliance qu’il a créée.

Elo, Babi Avelino, 2006, 54′

Ce film n’est pas le premier documentaire sur le Haut Xingu et ses peuples. Par rapport à tous les autres, il se distingue par le simple fait de tracer, à travers plusieurs points de vus, un portrait de la relation tellement fragile entre les habitants des villages indigènes d’une part et le monde rural et urbain de l’état du Mato Grosso d’autre part. En confrontant les avis des anthropologues, artistes, politiciens, managers, indiens… le film démontre quelles sont les valeurs qui les séparent et celles qui les lient. »

Itsatxi, Le dernier adieu , réalisé par les indiens yawalapiti, 60′

Cette ethnie du Haut Xingu, au cœur du bassin amazonien, a tenu à faire une film pour parler de ses cérémonies et engage le débat sur l’avenir d’un peuple cerné par les cultures OGM (seule la forêt de leur réserve est protégée mais désormais menacée par la volonté du président Lula d’ouvrir les réserves à l’économie de marché et notamment au tourisme.

La maison et la forêt, Volkmar Zieggler, 1994, 58′.

« Au cours de l’année 1987, nous sommes témoins du déploiement dans cette région du Projet Calha Norte : l’occupation par l’armée brésilienne du haut plateau de Surucucus près de la frontière avec le Venezuela. Le Projet Calha Norte a provoqué la militarisation de tout le territoire yanomami et a favorisé en outre son invasion par les garimpeiros (chercheurs d’or) en mettant à leur disposition une partie de l’infrastructure en place, notamment la piste d’atterrissage de Paapi-u. Afin d’obtenir l’accord des Yanomami pour la construction à Surucucus d’une base militaire et d’un barrage hydro-électrique, le Commandement Militaire d’Amazonie (CMA) envoie une délégation et, en contrepartie, leur promet une assistance médicale et une protection contre les garimpeiros qui sont en train de pénétrer illégalement et en grand nombre dans la forêt ».

Indios Kanoê y Akunt’su, Marisol Soto, 2002,55′

En 1995, dans la région de Rondõnia, au Brésil, un fonctionnaire de la FUNAI, l’agence gouvernementale chargée de défendre et de garantir les intérêts et les droits des Indiens, entrait en contact avec les derniers survivants des tribus Kanoê et Akunt’su, quatre pour les premiers, six pour les seconds. Cinq ans plus tard, Marisol Soto s’est rendue au camp d’Omorê pour y observer les conséquences de cette rencontre. Son film rend compte de la relation nourrie de contacts quotidiens, respectueux de la culture des Indiens, qui s’est tissée entre les Kanoê et les Akunt’su, les employés de la FUNAI et elle-même.

O Mestre e o Divino, Tiago Campos, 2013, 85′

Deux cinéastes dépeignent la vie au village de Sangradouro, à l’ouest du Brésil: Adalbert Heide, un missionnaire allemand, qui juste après le contact avec les Indiens en 1957, commence à filmer avec sa caméra Super-8, et Divino Tserewahu, jeune cinéaste xavante, qui produit des films pour la télévision et des festivals de cinéma depuis les années 1990. Entre complicité, compétition, ironie et émotion, ils donnent vie à leurs registres historiques, révélant un envers du décor bien particulier de la christianisation indigène au Brésil.

Safari au Xingu, Yves Billon, Jean-François Schiano, 1983,27′

Les Indiens du Xingu (dans le Mato Grosso brésilien), rassemblés depuis 1961 par les frères Villas Boas dans un « parc indigène », ont pu survivre et préserver certaines de leurs traditions. C’est ainsi qu’ils célèbrent encore le Kuarup, fête majeure de leur rituel. À cette occasion où ils se réunissent en grand apparat se révèlent les dangers d’une politique indigéniste qui concentre les peuples en « parcs ». Le troc est devenu la base de tous les rapports avec les visiteurs, et trop souvent, l’artisanat des Indiens est scandaleusement pillé. La réserve, qui accueille de plus en plus de chercheurs, est devenu un champ d’investigation et d’expérimentation pour une science dont les Indiens sont les cobayes. Enfin, le tourisme de luxe transforme le Xingu en jardin zoologique.

Les tribus cachées d’Amazonie, Erling Söderström , 2002,52’.

« J’étais parti à la recherche des tribus cachées d’Amazonie mais je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. » Ainsi commence une aventure inoubliable pour le réalisateur Erling Söderström et son ami Sydney Possuelo. Les Nations unies ont reconnu en Sydney Possuelo un héros pour la protection des tribus isolées d’Amazonie. Time Magazine l’a élu héros pour la planète en 2000 pour son travail et son dévouement à ces tribus. Dirigeant le service des Indiens isolés de la FUNAI au Brésil, Sydney Possuelo décide de monter une expédition pour entrer en contact avec la tribu des Korubo, qui vit cachée au cœur de la forêt amazonienne, sans jamais avoir eu de contact amical avec le reste du monde. En effet, la situation entre les Korubo et les bûcherons, à la conquête de nouvelles parcelles de terre, devient explosive faisant de plus en plus de morts de part et d’autre. Cette mission est dangereuse, très dangereuse. Sydney et son équipe devront se frayer un chemin dans la jungle, sur les fleuves et les rivières. Ils ne savent pas s’ils vont pouvoir rencontrer ces tribus à la réputation des plus dangereuses, en effet, sept membres de la FUNAI ont été tués durant de précédentes expéditions.

L’oeil du guarana,José Huerta, 2009, 51′

Au coeur de l’amazonie, les indiens Satéré-Maxé cultivent le guarana …ils sont les seuls dépositaires de la banque génétique originelle du guarana considérée par eux comme une plante sacrée. Ils sont devenus, avec l’aide des structures de commerce équitable, les derniers irréductibles résistants encerclés par de nombreuses multinatinales.
Aujourd’hui, ce qu’il est convenu d’appeler « energy drink » comme Dark Dog, Red Bull ou Burn, est devenu un phénomène mondial. Les multinationales agro-alimentaires investissent massivement dans le message sur ces nouvelles boissons tourné vers les nouvelles générations. Dans des slogans publicitaires du style : « Faites la fête jusqu’au bout de la nuit ! », elles les présentent comme des produits miraculeux car dopants. Leur ingrédient de base est le guarana, une plante native d’Amazonie, très riche en caféine. Derrière la commercialisation de ces boissons avance la mondialisation qui oppose deux attitudes et donc deux versions possibles pour notre avenir : celle d’un commerce équitable lié à une agriculture raisonnée et celle de la grande industrie agro-alimentaire qui inonde aujourd’hui le monde avec ses nouvelles boissons. Depuis des siècle, au coeur de l’Amazonie, les Indiens Satéré-Mawé cultivent le guarana qu’ils considèrent comme une plante sacrée et en consomment quotidiennement. Ils sont, à l’heure actuelle, les dépositaires exclusifs de sa banque génétique originelle. Avec l’aide de structures de commerce équitable, ils sont devenus les derniers résistants irréductibles à l’encerclement par les multinationales. Par le prisme de leur histoire, leur combat rejoint le nôtre.

Pirinop, mon premier contact , Mari Corrêa – 2007, 83’

Au Brésil, en 1965, les frères Boas dans leur humanisme salvateur avaient amené les Ikpeng dans la grande réserve du Haut-Xingu où leur vie ne serait pas menacée par les colons. Leur opération de sauvetage avait été suivie par une équipe de tournage. Aujourd’hui, le récit filmé de l’action des frères Boas en 1965 est réinséré dans le discours d’un peuple, les Indiens Ikpeng, qui plus que leur survie, réclament maintenant leurs droits souverains à la parole, à la terre de leurs ancêtres et à la pérennité de leurs valeurs.
En 1964 a lieu le premier contact entre les indiens Ikpeng et les Blancs près de la rivière Xingu, Mato Grosso. Menacés d’invasion par les chercheurs d’or, ils sont transférés dans le Parc Indigène du Xingu, où ils vivent toujours. Alternant passé et présent, les Ikpeng évoquent entre tristesse et humour ces moments qui ont changé radicalement leur vie.

Kinja Iakaha, Un jour dans le village, Collectif indiens Ashaninka; Video Nas Aldeias, 2003, 40′

Six Indiens de villages différents filment le quotidien de leurs proches dans le village de Cacau en Amazonie. Ces images nous transportent au coeur de l’intimité de la vie quotidienne des Indiens, et de leur rapport intense à la nature.

Le Mato Grosso , soja contre sans-terres, Thomas Marschall, Nokolaus Braus 2008,52’

Jusque dans les années 1980, le Mato Grosso, troisième état brésilien par la superficie, était recouvert de forêt tropicale. Depuis quinze ans, l’augmentation mondiale de la demande en soja, utilisé comme aliment pour les animaux, a transformé la région. L’agriculture industrielle génère de gigantesques bénéfices pour quelques grands groupes tandis que la population locale subit l’impact écologique et social de la flambée de l’industrie du soja. Un documentaire critique qui croise les points de vue des industriels et les témoignages des petits agriculteurs bios qui continuent de se battre pour les Terres Rouges du Mato Grosso.

Shomõtsi , Valdete Pinhanta Ashenika, 2001, 42’

Chronique du quotidien de Shomõtsi, un Ashaninka de la frontière entre le Pérou et le Brésil. Professeur et l’un des réalisateurs du village, Valdete dresse un portrait de son oncle, mordant et drôle. Film réalisé dans le cadre du projet « Video nas Aldeias ».

Xingu, Cao Hamburger. 2012, 102′

Xingu raconte l’histoire incroyable des frères Villas-Boas – Orlando, Cláudio et Leonardo – qui s’engagèrent en 1944 dans l’expédition Roncador-Xingu. Organisée par le gouvernement, qui prétendait vouloir explorer des territoires inconnus au centre du Brésil, cette expédition avait en réalité des fins purement lucratives. Ces trois frères qui initialement étaient à la recherche d’aventure, sont finalement devenus un élément important de l’histoire du Brésil, des véritables héros nationaux, qui ont contribué à la création du Parc National de Xingu, la première grande réserve indigène du Brésil. Ce film retrace un moment oublié et émouvant de l’histoire brésilienne et traite un sujet sensible plus que jamais d’actualité.

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